Arrivée d'un arrivant.

Apres un petit trot dans la cour, ils entrent dans le vaste hall du domaine. Là, Marius désigne au visiteur un escabeau, puis file prevenir la maitresse de maison qu'elle a une visite.

(L’ escabeau du latin scabellum était, à l’origine, un siège de bois sans bras et généralement sans dossier, en forme de petit banc ou tabouret.)

( moins bête je serai ce soir)

[Les ateliers]

Leello était en train de travailler dans son atelier de couture. Certaines commandes allaient arriver et elle faisait un inventaire de son petit bazar.
C'est toujours quand elle compte les épingles que son cher Marius décide de débouler plus ou moins discrètement pour lui grogner qu'un jeune homme admire la tapisserie du Hall.

Jeune homme ça ne pouvait donc être son époux, il avait passé l'âge d'être jeune et même s'il avait choisi de s'économiser chez les moines les miracles n'existaient pas. Poussée par la curiosité elle posa la boite sur la table et embraye le pas derrière le demi homme.

[Le Hall]

Après avoir traversé les couloirs du domaine elle rejoint alors le Hall, et aperçu son visiteur. Leello avait eu plaisir à découvrir cet homme à Olonne et elle était ravie qu'il ait retrouvé sa carte pour rejoindre la douceur de Montmilcent.

Elle entra alors d'un pas assuré, et sourit.

Messire Jonhatan, vous avez donc trouvé le chemin !
C'est un réel plaisir de vous revoir, mais je gage que vous n'avez pas eu la chance de croiser mon époux à Olonne ...
Sachez que je m'en excuse pour lui.

Leello s'approcha et chuchota.

Avez vous progressé à cheval ?

[Dans le Hall regardant les tapisseries]

Jonhatan regardait les différentes tentures du hall.
La maitresse de maison arriva, depuis le temps qu'il ne l'avait point vu, ca remontait à une balade à cheval.

Citation :

Messire Jonhatan, vous avez donc trouvé le chemin !
C'est un réel plaisir de vous revoir, mais je gage que vous n'avez pas eu la chance de croiser mon époux à Olonne ...
Sachez que je m'en excuse pour lui.

Il se retourna et fit signe de tête.
Bonjorn Leello, heureux de vous revoir. Oui le chemin fut retrouvé, un peu tardivement et je tien à m'en excuser.
Point de souci pour votre époux, et puis comme l'on dit, pas de nouvelles, bonne nouvelles.

Citation :

Avez vous progressé à cheval ?

Il se mit à rire.Oui, en progrès, grâce à vos conseils, pas encore un galopeur, mais en progression au trot.Puis en la regardant.Bien jolie votre demeure, j'ai vu que vous étiez voisin avec mon premier huissier.Puis doucement.Votre homme de garde, vous protège bien, je suppose qu'il a été recruté par Jehan.

Cette visite lui faisait plaisir, elle avait imaginé que Johnatan ne voulait se rendre ailleurs qu'à Olonne et qu'elle avait été maladroite en lui donnant l'adresse de Montmilcent.
Sans aucun doute elle s'était trompée, puisque le jeune homme avait osé faire le déplacement.

Merci cher Johnatan, en tout cas j'espère que vous serez à votre aise en ces lieux, c'est moins cossu qu'Olonne mais je m'y sens mieux ... que voulez vous .... on ne se refait pas. Puis les histoires de famille nombreuse ne sont pas toujours reposantes ! et j'avoue que quand je rentre de mobilisation je cherche le calme !
Et oui en effet vous avez croisé Marius, en fait il est arrivé ici un jour alors qu'il était fort malade et très fatigué d'un long voyage. Je lui ai offert le couvert et un peu de soins contre son aide pour le domaine dès qu'il serait sur pieds.
En effet Montmilcent devenait difficile à entretenir pour une femme seule trop souvent et qui passe son temps sur les chemins à chasser le brigand.
Depuis il s'est installé et j'avoue que j'aurais du mal à me passer de ses grognements !

En ce qui concerne votre façon de monter, je suis persuadée que vous serez bientôt plus doué que moi !


Leello le regarde plus attentivement,

Dites moi tout ! qui est donc votre premier huissier, qui serait mon voisin en plus ! vous éveillez ma curiosité !

Jonathan se sentait bien en ce lieu. La maitresse de maison savait le mettre à l'aise en tout lieu.

Citation :

Merci cher Johnatan, en tout cas j'espère que vous serez à votre aise en ces lieux, c'est moins cossu qu'Olonne mais je m'y sens mieux ... que voulez vous .... on ne se refait pas. Puis les histoires de famille nombreuse ne sont pas toujours reposantes ! et j'avoue que quand je rentre de mobilisation je cherche le calme !
Et oui en effet vous avez croisé Marius, en fait il est arrivé ici un jour alors qu'il était fort malade et très fatigué d'un long voyage. Je lui ai offert le couvert et un peu de soins contre son aide pour le domaine dès qu'il serait sur pieds.
En effet Montmilcent devenait difficile à entretenir pour une femme seule trop souvent et qui passe son temps sur les chemins à chasser le brigand.
Depuis il s'est installé et j'avoue que j'aurais du mal à me passer de ses grognements !

En ce qui concerne votre façon de monter, je suis persuadée que vous serez bientôt plus doué que moi !

Cet homme sera veiller sur vous.
Pour être meilleur cavalier que vous, je doute quand même, où alors je devrais monter tout le temps et ne jamais descendre de cheval.

Puis comme elle le fixait.

Citation :

Dites moi tout ! qui est donc votre premier huissier, qui serait mon voisin en plus ! vous éveillez ma curiosité !

Mon premier huissier est votre suzerain.

Leello sourit en entendant sa remarque sur sa façon de monter.

Cher ami, c'est en fait un peu ce que je fais ces derniers temps !
Et comme je suis bien plus vieille, j'ai plus de pratique c'est la logique du temps qui passe.

Puis elle se tourna pour voir si Marius était bien toujours dans le coin et après un court instant d'hésitation elle osa lui demander un petit service.

Marius pourriez vous nous trouver un peu de tisane et quelques biscuit histoire de d'agrémenter cette conversation fort agréable.

Alors comme ça nous parlons de mon suzerain ! cet homme exceptionnel que le destin a eu la bonne idée de mettre sur ma route !
C'est un homme juste et droit, très accessible et compréhensif et doté d'une intelligence hors du commun.

Leello sourit à Johnatan, elle pourrait en dire long sur cet homme qui l'avait guidée jusque là.

Oui enfin comme vous voyez j'ai énormément de respect et d’admiration pour lui.

Il grimace, le petit. De la tisane. C'est pas avec ça que la patronne fera une bonne femelle, les seins lourds, les hanches larges et les fesses rebondies. Pas avec de l'eau chaude agrementée d'herbe sèche.

Il grimace mais il obtempère. Parce que c'est comme ça, il la suivrait en enfer, et même il ouvrirait la route en pissant sur les braises. Lui, qui se sent une âme de guerrier, va aller faire de la tisane.... Par chance ses ancêtres ne le voient pas, ils mourraient sans doute de honte.

Il trotte jusqu' à la cuisine, chauffe l'eau et y ajoute l'infusion, menthe et thym, pour lui donner le teint frais. Il y ajoute quelques sablés, croquants a souhait, et ramène le tout sur un plateau d'étain, qu'il vient poser devant sa maitresse.

Dame Leello, je vous en ai gardé encore au chaud.

Il s'incline et se remet dans son coin, presque invisible.

Leello sourit, elle adorait Marius toujours un peu ronchon mais qui souriait intérieurement. Il grognait par habitude mais elle savait qu'elle pouvait compter sur lui.

Marius vous êtes un chef ! je vous remercie.

Elle dépose alors un gobelet devant son invité ainsi que le petit panier plein de petits biscuits.

Johnatan n'hésitez pas à vous servir ! ce sont les biscuits préférés de mes enfants, ils les ont testé à volonté et je peux vous dire qu'ils n'en n'ont jamais laissé une miette.

jonhatan se vit proposer une collation.
Une bonne tisane et de bons biscuits
Il remercia d'un signe de la tête l'homme.

Citation :

Johnatan n'hésitez pas à vous servir ! ce sont les biscuits préférés de mes enfants, ils les ont testé à volonté et je peux vous dire qu'ils n'en n'ont jamais laissé une miette.

Rien qu'en les regardant ils donnent envie.

Puis en regardant l'homme qui se replaça dans le coin.
Senher, si je peux me permettre, venez partager avec nous ceci.

Il montra du doigt les biscuits.

Deux hommes pour tenir compagnie à dona Leello, sera un plaisir pour elle je pense.

Il secoue la tête, lentement.

Merci, messire, mais non.

C'est pas le genre a grignoter des gateaux en buvant de l'eau chaude, Marius. Même, peut-être qu'il en mourrait sur le coup. Et ça, il n'y tient pas. Que ferait Leello sans lui ??

Leello sourit en voyant Jonhatan proposer de partager le plateau avec eux et ne pouvait s'empêcher de se dire qu'il aurait fait un très bon hospitalier.

Puis il se tourna vers elle et ...

Citation :

Leello, dites moi quoi de neuf depuis que j'ai chevauché avec vous?

Leello éclate de rire,

Et bien j'espère que vous n'êtes pas pressé !!
Sans rire un tas de choses, en fait j'ai quitté Olonne précipitamment pour rejoindre mes frères au front dès que feu notre Roy a annoncé la levée de ban.
Puis je dois avouer que ce qui se passe en ce moment à Olonne ne me sied pas vraiment, mais que voulez vous le maitre ayant abandonné les lieux certains vassaux se sentent pousser des ailes.
Je ne me sens pas de taille à luter ... autant que cela puisse paraitre incroyable.

Leello sourit légèrement,

En fait je ne peux pas agir sans l'accord de mon époux, et cet accord n'étant pas venu ...
Enfin comme vous avez pu le constater, Jehan se fait très rare ces temps-ci, même vis à vis de moi.
Cela dit l'Hopital me prend du temps, surtout par ces temps troublés et le changement de Roy ne va pas simplifier les choses je le crains.
Mais nous avançons doucement mais surement, certaines choses voient le jour d'autre refont leur apparition et je suis ravie de pouvoir encore donner cette dynamique à l'Ordre qui semble retrouver doucement sa place.

Elle trempa ses lèvres dans son gobelet.

Et vous mon ami, où en êtes vous ?

Jonhatan écouta avec attention le résumé de leello.

Il prit un gâteau et le mangea avec plaisir.
puis son tour de raconter.

Citation :

Et vous mon ami, où en êtes vous ?

Bien comme vous beaucoup de chose quand même.
Je suis devenu le vassal d’Alexandre de Demessy, je fus jusqu'a peu Grand maitre intérimaire de l'ordre du saint esprit et j'ai passé la main à mon suzerain, mais je reste membre de cet ordre.
L'ordre remonte petit à petit, mais semble encore loin de votre activité semble t'il.
Tout étant à reconstruire, que ce chalenge est long.
J'officie toujours au sein de l'office des Huissier, sous la direction de votre suzerain.
Puis en souriant

Je suis ce jour au sein de votre domaine, a prendre un peu de repos avant de prendre cette fois ci la route à travers le royaume, pour aider qui en aura besoin et qui le voudra. Puis nous allons avoir à gerer l'enterrement de feu notre roy et aussi incroyable que cela peut paraitre aussi le sacrement de notre nouvelle majesté

Il reprit un gâteau.

Vos enfant on raison d'aimer ces biscuits, il sont excellents.

Leello l'écoutait, elle l'écoutait très attentivement presque passionnée par son récit. Tout en ce jeune homme laissait à penser qu'il irait loin dans son parcours si Aristote le lui permettait. Depuis qu'elle l'avait accueilli à Olonne il n'avait cessé d'évoluer, et aujourd'hui c'est près d'un homme de valeurs qu'il œuvrait.

Mon suzerain ....j'ai eu une chance inouïe de croiser son chemin un jour en taverne, il m'a guidé et si je suis celle que vous connaissez aujourd'hui c'est en grande partie grâce à lui qui a toujours eu confiance en moi.
J'ai su pour l'ordre du saint esprit, et je lui souhaite de trouver un homme à sa tête qui lui redonnera sa place.
Ce n'est pas chose simple vous savez ? Pour l'avoir vécu au sein des hospitaliers, quand trop de retard est pris c'est tout son temps qu'il faut donner pour combler ces manques.

Aujourd'hui je suis ravie d'avoir passé la mains car j'ai beaucoup trop donné et sacrifié, même si je reste persuadée que c'était mon devoir et que j'ai fait les bons choix.
Le repos me faisait peur mais au final il est bénéfique et j'en profite pour l'instant du mieux que je peux.
Oh l'hopital doit encore travailler sur certains projets mais je pense que le plus gros est fait.

Leello lui sourit,

J'aurais beaucoup aimé vous voir passé les portes de la commanderie ! Remarquez .... cela m'aurait rappelé votre père, quand il s'était installé dans mon consulat !

Un regard plus appuyé sur le jeune homme.

Vous savez que vous lui ressemblez de plus en plus ?

Du monde dans la pièce. Il s'arrete, tend l'oreille. Un homme, une voix qu'il ne connait pas.

Il hésite un moment, son accoutrement et ce qu'il porte ne se promene pas dans les salons du beau monde. Mais il lui faut pourtant traverser pour rejoindre la cuisine, sauf à faire un grand détour. Et son épaule commence à protester sous le poids.

Les bottes terreuses, la tenue de gros drap peu reluisante, la dague au coté, encore ensanglantée, vont faire grimacer la maitresse de maison. Mais il espere que le lourd sanglier qui lui broie l'épaule, malgré son rictus franchement moche et completement mort, pouvait compenser les necessaires gouttellettes de sang qui parsemaient, de loin en loin, les dalles cirées.

S'il se trouve là, par accident, une nobliaute évaporée, du genre a tourner de l'oeil devant une mouche, ma foi tant pis, ca fera de l'occupation pour Marius. Au moins le temps de creuser sa tombe.

D'un pas écrasé mais décidé, il passe le seuil , droit vers l'autre porte. En mode "je suis pas là, les domestiques ca n'est pas vraiment humain", il marmonne une vague salutation et file vers la porte du fond.

Elle attendait alors la réplique de son invité, et là ... fidèle à lui même ... sans même sourciller à peine ... l'ours et le sanglier montrent leurs nez.
Enfin ce qu'il en reste pour l'un des deux, coup de chance le bon.

Elle lève les yeux aux ciel et reluque le déplacement naturel de l'homme qui veille sur elle depuis déjà très longtemps. Un peu comme s'il venait de sortir du baquet, avait pensé à mettre ses chausses d'intérieur molletonnée afin de laisser ses bottes boueuses à l'entrée, et que son épaule était vide de sanglier. Stupéfiant non ? quand on pense qu'en fait c'est tout l'inverse et que ça ne lui pose pas le moindre petit souci.

Sauf que .... un souci de taille allait surgir !! souci répondant au nom de Marius, qui est en charge de l'entretien du domaine.....
Les deux grognaient aussi fort mais là ... Marius serait vainqueur pour sur, il ne pourrait pas supporter qu'on salisse ses dalles alors qu'il était prêt pour la sieste.
Elle fronce le nez en imaginant la scène, et pour le coup, éviterait de prendre partie pour l'un ou pour l'autre qui de toute façon trouveraient le moyen de s'entendre autour d'une bouteille et d'un cuissot rôti.

Sauf qu'elle espérait que le jeune homme ne serait pas choqué par cette vision ensanglantée, quoiqu'il était voué à une carrière de chevalier et qu'il en avait surement vu d'autres, du moins à l'extérieur des petits salons.

OSo !!! m'enfin !!!
Avez vous un petit creux ?

Un petit creux ?

M'enfin.

Genre qui etes vous monsieur ?

Il la regarde, les yeux ronds.

Noble vicomtesse, j' ai toujours faim ! Je stocke du gras pour les jours de misère. Mais avant, ce qui me guide, c'est votre service, et je sais que vous aimez plus que tout une bonne tête de cochon sauvage au dessus du lit conjugal. Aussi je vous la garderai précieusement, et vous la ferai empailler. Une fois préparés les patés et grillades que nous fournira aimablement ce digne animal.

Il se tourne vers l'homme, mouchetant au sol un bel éventail vermeil.

Pas de derangement, messire, je ne fais que passer. Si vous apercevez un barbu rabougri, dites lui que ça ne tache pas !