Cheval gris, cavalier noir.

Marius comme à son habitude somnolait dans le hall d'entré afin de veiller ... sur le domaine.
Ce jour là alors que ses ronflements berçaient le chaton qui dormait sur ses genoux, un homme sombrement vêtu entra d'un pas décidé et le fit sursauter.

En temps normal Marius était du genre à être de mauvaise humeur, mais avec un tel réveil ....

Citation :

Hola, maraud ! Je cherche la maitresse du lieu ! Cours me la querir, et ne lambine pas. Tu lui diras... Tu lui diras qu'un fantome vient saluer sa presque vieille amie...

Il grimaça aux mots de l'homme qui se présentait étrangement et hésita quelques secondes avant d'aller trouver sa maitresse.
Distinguant sur le visage de l'homme que celui était bien décidé il lui tourna le dos en grommelant dans sa barbe.

J'y vais m'sire mais si ma maitresse ne souhaite pas vous rencontrez sachez que je me ferai un plaisir de vous raccompagner.

Il avançait dans les couloirs en direction de l'atelier de Leello où elle passait actuellement le plus clair de son temps.
Secrètement il espérait que celle ci lui dise qu'elle ne connaissait pas cette personne et qu'il pourrait ainsi laisser exprimer sa mauvaise humeur.
Mais il connaissait Leello et savait que sa porte était ouverte à tout le monde.

Peut être que le maitre des lieux lui serait plus ... ferme et il hésita franchement à lui donner le message à lui, mais ceci mettrait Leello très en colère et tout grognons qu'il était il voulait éviter les foudres de celle ci.

C'est alors qu'il entra dans l'atelier, sans frapper comme à son habitude.

M'dme Leello, un homme est là et souhaite que vous v'niez à sa rencontre ...
Il dit être ...

Marius se gratta un instant la tête pour se souvenir de ses mots.

Un ... Un fantôme m'dame ...sauf que moi les fantôme je sais qu'ça existe pô.
Vous devriez ête prudente m'dame ... laissez votre époux le renvoyer chez lui s'lui là ...
Il a dit aussi qu'il venait saluer sa ... presque vieille ami .. en parlant de vous ... si c'est pas un monde ça !!
M'dame donnez moi ce plaisir de faire mon travail et de le remettre à cheval direction ... les enfers si c'est un fantôme !

Marius ne le montrait que très peu mais il aimait bien Leello même si celle ci avait tendance à souvent le faire grogner avec toutes ses idées étranges.
Il attendait donc la réponse de Leello espérant qu'elle ferait preuve pour une fois de prudence.

[Dans son Atelier]

Marius entra avec fracas ce qui fit sursauter Leello.

Arf Marius combien de fois je dois vous dire de frapper avant d'entrer j'ai bien failli me retrouver près d'Aristote cette fois ....
Mais que se passe t il ... ???
Et heu qu'est ce que cet accoutrement encore ??? Pour information nous ne partons pas tout de suite en croisade mon ami, nous vous ferons prévenir de façon à ce que vous puissiez nous faire profiter de votre ... tenue.
Mais Constantinople ce n'est pas pour demain ... alors faites moi plaisir essayer de porter quelque chose de plus ... léger ou vous allez faire fuir tous nos visiteurs.

Dites moi ce qui vous amène ... et laissez moi finir ce blason.

Leello prit le temps de l'écouter tout en continuant ce qu'elle était en train de faire.

Citation :

Un ... Un fantôme m'dame ...sauf que moi
les fantôme je sais qu'ça existe pô.
Vous devriez ête prudente
m'dame ... laissez votre époux le renvoyer chez lui s'lui là ...

Le mot "fantôme" l'interpella et elle leva la tête pour écouter attentivement ce que lui disait Marius.
Ces temps ci elle aurait donné beaucoup pour croiser celui d'un ami qui lui manquait terriblement.

Un fantôme vous dites ? ...

Inquiète de laisser son imagination s'emparer de sa raison elle essaya de se contenir ne voulant pas nourrir l'espoir que peut être ... Par prudence elle posa sa plume et rangea ses encres. Et prit une bouffée d'air attendant que Marius termine son explication quelque peu décousue.

Citation :

Il a dit aussi qu'il venait saluer sa ... presque vieille ami .. en parlant de vous ... si c'est pas un monde ça !!
M'dame donnez moi ce plaisir de faire mon travail et de le remettre à cheval direction ... les enfers si c'est un fantôme !

... "presque vieille amie" ... Cette fois impossible de ne pas espérer qu'il soit vivant.
Une seule personne la présentait ainsi, il n'y avait plus de doute.
D'un bond elle se leva de son banc et prit Marius par les épaules.

Marius vous êtes certain, vous avez bien entendu ces mots ???

Avant même qu'il ne réponde un sourire s'afficha sur son visage et elle posa une bise sur la joue de son serviteur préféré. Puis elle le contourna et dévala les escaliers de son atelier, traversa la cours qui la séparait du hall d'entré et poussa la porte avant de s'arrêter sur le seuil et de reprendre un peu plus de contenance ... juste au cas où ..

[Dans le Hall]

Là elle hésita un instant se trouvant face à cet homme qu'elle connaissait si bien, même s'il se présentait à elle fatigué et amaigri et que les traits de son visage étaient tirés.

Son regard se plongea dans le sien et elle se jeta dans ses bras le serrant contre elle.

Vous êtes vivant ...
Ne me faites plus jamais cela ! j'ai été si malheureuse de penser vous avoir perdu.

Comment allez vous ? racontez moi ce qui s'est passé et pourquoi tant de mystères ?

Elle avait tant de questions ... puis elle se reprit.

Excusez moi mon ami, je suis si heureuse. Voulez vous qu'on aille au petit salon vous pourrez vous reposer un moment et nous discuterons.

Un temps... Interminable s'écoula. Celui que met une femme à se préparer. Une vache à véler. La poire à couler de l'alambic. Un Artésien à mourir. Mais il était patient. Parfois.

En attendant, il jouait à compter les moutons. Pas ceux des champs, non. Tous ceux qu'il avaient rencontrés, en venant. A deux ou quatre pattes.

Il en était quand même à quatorze mille sept cent trente deux, lorsqu'une cavalcade, sonore bien que légère, s'annonça derrière lui. Qu'était-ce donc ? L'armée des valets, brandissant des fourches, venus le chasser ? Une myriade de femmes, les seins à l'air, se battant pour partager sa couche ? Plein d'espoir à cette pensée bien peu aristotémachin, il se tourna d'un bloc.

Pour recevoir dans ses bras, déjà ouverts à la pensée des vierges folles censées l'assaillir, une Leello ni folle ni sans doute vierge, et au poitrail soigneusement caché. Mais, diable, il préférait nettement ça !

Plutôt ému, pour une fois, il la serra un moment contre lui, avant de s'écarter un peu, ses mains sur les épaules nues de la vicomtesse, pour mieux la regarder. C'est ça les vieux, de près ça voit plus très bien.

Il sourit doucement. Lee. Toujours la même, toujours jolie, toujours bavarde.

C'est une longue histoire, mon amie. Longue et compliquée. Je vous la narrerais, si vous en avez l'envie. Mais je viens d'abord pour prendre de vos nouvelles, à vous.

Amusé, il tira sur une aiguille, ravi de voir le chignon boiter d'un coup.

Oups... Salon, dites-vous ? Où vous voulez, et même dehors dans le parc. Et vous me raconterez tout. Ce que vous faites, le Poitou, votre époux, vos... enfants, peut-être ?

Il se gratta la barbe, pensif.

En meme temps, au salon, on doit être plus près de la cave, non ?

Leello, lorsqu'il la serra dans ses bras ferma les yeux un instant, et soupira soulagée de le sentir contre elle.
Cette fois elle était certaine de ne pas rêver, son ami était bien là et bien vivant.

Puis il posa ses mains sur ses épaules et la regarda de la tête aux pieds, à cet instant Leello rosit légèrement un peu honteuse de n'avoir pas pris le temps de s'apprêter pour recevoir son ami.
La surprise fut si grande qu'elle était arrivée en courant directement de son atelier après que Marius lui avait fait le message annonçant son "presque vieil ami".
Sa robe était des plus simples mais elle lui permettait de travailler confortablement.
Elle le regarda et lui sourit posant ses mains sur ses avant bras prête à boire ses paroles.

Citation :

C'est une longue histoire, mon amie. Longue et compliquée. Je vous la narrerais, si vous en avez l'envie. Mais je viens d'abord pour prendre de vos nouvelles, à vous.

Une longue histoire vous dites ... et bien sachez que je suis heureuse qu'elle soit si longue car cela veut dire que vous allez devoir rester un peu afin de me la narrer jusqu'au bout.
Je veux en connaitre chaque détail ...
Et ... je vous remercie de venir prendre de mes nouvelles.
Sachez que je vais fort bien, surtout depuis que je sais que vous êtes bien vivant. L'annonce de votre disparition m'a vraiment peiné.

Tout en l'écoutant il ne put s'empêcher de tirer sur une des épingles de son chignon qui maintenait sa lourde chevelure en ordre. A peine eut il enlevé l'épingle qu'une mèche se libére et vint se promener sur le visage de Leello.
D'un geste rapide elle la coinça derrière son oreille et ne put s'empêcher d'éclater de rire se remémorant cette fameuse soirée ou son ami avait fait une démonstration des techniques de coiffage de chignon en taverne Alençonnaise.
Bien sur Leello avait fait le mannequin et la taverne complète avait passé la soirée entière à rire alors qu'il jouait avec ses cheveux.
Depuis cet instant, Leello avait pris l'habitude de faire un chignon chaque fois qu'elle voulait paraitre un peu sérieuse.

Je vois que vous n'avez pas perdu la main ...

Citation :

Oups... Salon, dites-vous ? Où vous voulez, et même dehors dans le parc. Et vous me raconterez tout. Ce que vous faites, le Poitou, votre époux, vos... enfants, peut-être ?

J'ai bien des choses à vous raconter mais d'abord je veux que vous preniez un peu de temps pour vous, allons au salon et je vais vous faire servir un peu de tis ... heu ... peut être quelque chose de plus fort ? ...
Ensuite nous irons si vous le voulez visiter le parc même s'il est plus petit que celui de Verneuil .

Leello lui sourit et lui prit le bras l'entrainant avec elle au petit salon. A cet instant elle avait envie d'arrêter le temps, c'était un peu égoïste mais elle connaissait son ami et savait qu'il aurait du mal à rester en place bien longtemps.
C'est lui qui lui avait donné le gout des voyages, en lui racontant ses aventures sur les chemins.

Dites moi, que pensez vous ensuite d'une petite balade à cheval dans les forêts qui bordent le domaine ?

Leello se dirigeait vers la porte et entendit entrer son époux et sourit de son échange avec Marius.
L'instant d'après il était dans l'encadrement de la porte prêt à mettre dehors l'homme qu'elle tenait à son bras.

Leello sourit et regarda son ami ...

Dites moi ? comment faites vous pour que tous les hommes qui vous croisent veulent vous raccompagner ??

Elle se tourna ensuite vers son époux.

Jehan je ne veux pas que vous mettiez mon presque vieil ami dehors, je viens de l'inviter à rester justement.
Ne vous en faites pas il ne me veut aucun mal.
Et je vous en prie joignez vous à nous que vous fassiez connaissance, je pense qu'il est temps.

Elle continua à avancer tout en glissant sa main sous le bras de Jehan et l'entraina avec eux, se trouvant ainsi entre deux des personnes les plus importantes de sa vie.

Il fronça, fort elegamment, ma foi, un de ses sourcils. Le gauche, pour reposer l'autre. Et se tourna vers la porte, détaillant l'homme qui venait d'apparaître.
Léger sourire narquois en voyant la main à peine dégantée se poser sur un manche, à la ceinture. Regard en coin à Leello, pour lire dans ses yeux extatiques, fixés sur l'homme, que celui-là était le mari.

Chose qu'elle confirma, d'ailleurs, par le ton employé.

Le regard se fit curieux, et il inclina légèrement la tête, se souvenant d'une matière autrefois étudiée, et nommée diplomatie.

Messire...

A la question de Lee, il répondit, étonné :

Ma foi, je l'ignore ! Sans doute que j'ai une sale tête, ce qui est fort utile par moments.

Mais il n'eut guère le temps d'approfondir, que son amie le remorquait jusqu'à son époux, avant de s'amarrer entre les deux.

Alors, messire, messire de Proisy je crois ? C'est vous qui avez arrachée l'Alençonnaise à son parc et à son Verneuil ?

Il ajouta :

C'est vrai que j'aurais du annoncer ma venue... Mais j'avoue mal maitriser l'écriture, et en ces temps troublés, rares sont les messagers surs.

La situation était presque amusante, chacun presque surpris de voir l'autre et Leello heureuse de les avoir tous les deux à ses côtés.
Elle sourit à son époux et fit de même à son ami

Citation :

Ma foi, je l'ignore ! Sans doute que j'ai une sale tête, ce qui est fort utile par moments.

Une ... sale tête vous dites !! qui n'a jamais réussi à me faire fuir...

Tout en discutant elle se rappelait la réaction de Hard lorsqu'il avait rencontré son ami pour la première fois qui était presque pire que celle de Jehan. Elle rit de bon cœur car ces moments étaient gravés dans sa mémoire et chargé de souvenirs.

Les deux hommes se saluèrent et il était temps de passer au salon pour faire en sorte de terminer cette conversation confortablement installés.
De plus il était de mauvais gout de rester dans le hall qui était devenu la pièce de prédilection de leur nouvel invité "Marius" et que celui ci voulait ... tranquille afin de faire de bonnes siestes ... heu non de monter la garde.

Citation :

Alors, messire, messire de Proisy je crois ? C'est vous qui avez arrachée l'Alençonnaise à son parc et à son Verneuil ?

"Arrachée" il avait utilisé le bon mot, ceci ne la surprenait que très peu car son ami la connaissait très bien et savait son attachement à son Duché. Jehan avait été le seul à la convaincre de quitter son Alençon, pourtant il n'avait pas eu à faire tant d'efforts pour cela.
Quelqu'un qu'elle connaissait bien dirait ... "certaines choses ne s'expliquent pas ... !"
Bref elle vivait aujourd'hui en Poitou et essayait de s'habituer à certains alors qu'avec d'autres elle avait déjà quelques liens assez fort.
Elle attendait la réponse de son aimé ne voulant pas intervenir à sa place et tout de même curieuse de sa réponse.

La petite troupe avançait dans le couloir en direction du salon quand .. Marius pointa son nez, jetant un regard très froid à l'invité, interrogateur à l'époux et exaspéré à Leello qui éclata de rire.
Puis évitant de le vexer elle posa le bout de ses doigts sur sa bouche essayant de cacher son sourire et s'excusa auprès de Marius.

Citation :

C'est vrai que j'aurais du annoncer ma venue... Mais j'avoue mal maitriser l'écriture, et en ces temps troublés, rares sont les messagers surs.

Mon ami, je n'aurai pas cru un messager m'annonçant votre visite, je vous rappelle que je vous croyais disparu et ... vous êtes ici chez vous, comme dans ma forge je crois que vous le savez non .. ?

Isabelle cherchait son père depuis quelques minutes quand elle entendit des voix venir du couloir. Elle s'approcha et vit son père et Lee en grande discussion avec un homme de haute taille qu'elle ne connaissait pas. Son père semblait perdu dans ses pensées alors que l'inconnu posait un regard qu'Isabelle n'aima pas sur Lee.

Elle avança vers eux en souriant

Bonjour vous tous, Père je vous cherchais!!!!

Puis se tournant vers l'inconnu elle se présenta

Je suis Isabelle de Proisy fille ainée de Jehan

Elle s'inclina attendant qu'on lui présente cet homme.

Une nouvelle tête... Pas très étonnant, en meme temps, il ne connaissait a peu pres personne.

Jeune fille, l'air décidé. Isabelle de Proisy. Bien. Joli nom.
Il inclina legerement la tête. Et laissa, politesse oblige, la maitresse de maison proceder aux presentations.

Leello sourit a son ami ...

Eloso a écrit:

Le Bougre

Marius est adorable il grogne un peu ...enfin ne lui répétez pas. Sachez que vous êtes le bien venu et que notre porte vous sera toujours ouverte mon ami.
Je vous remercie oui de vos félicitations, nous avons deux adorables jumeaux que je vous présenterai prochainement.
D'ailleurs maintenant que je vous ai retrouvé, je ne vous laisse plus disparaitre trop longtemps !

Comme elle parlait à son ami, Isa fit son entrée et Leello en croisa le regard, ce qui la fit sourire.

Isabelle ma jolie, je suis heureuse que tu sois là.
Je te présente mon ami, Eloso, celui qui a toujours su être présent quand j'ai eu besoin de lui.
Eloso voici la fille de Jehan et ma belle fille, ainsi que filleule.

Un sourire vers Isabelle, histoire de la rassurer sur les intention de son ami.

Le regard de Lee la rassura quelque peu, mais elle ne pouvait s'empêcher d'être un peu inquiète à la vue de cet homme sans vraiment comprendre pourquoi.

Enchantée Messire Eloso, je suis toujours heureuse de rencontrer les amis de Lee.
Allez vous rester parmi nous que nous fassions plus ample connaissance?

Isabelle sourit ce qui fit apparaitre des étoiles dans ses yeux.

Tout le plaisir est pour moi, demoiselle.
Et oui, je vais rester un peu, puisque j'y suis si gentiment invité.

J'ignorais que le vicomte ait si grande et jolie fille, il semble si jeune. Mais c'est manifestement une tres bonne nouvelle pour les yeux de vos concitoyens.

Il eut un leger sourire, puis regarda Leello, inquiet.

Nous allons toujours au salon ? passerons nous a quatre de front ?

Leello sourit reconnaissant là son ami.
Elle sourit à Isabelle,

Allé demoiselle embarquez votre père notre invité à raison nous ne passerons pas cette porte à 4 de front.
Je me charge d'accompagner Eloso s'il accepte de me donner son bras.

Un regard taquin vers son ami, et les voilà prêt à rejoindre le salon.

Isabelle attrapa le bras de son père en riant

Allez père suivez nous, sortez de vos réveries
Allons dans le salon nous rafraichir

Logique féminine... Si ca ne passe pas à quatre, ca passe a deux. Plutot frustre, il aurait eu tendance, lui, a élargir la porte. Mais indeniablement, il y avait mieux.

Je ne vous donne pas mon bras, Leello. Je vous le prête juste, parce que je trouve que c'est un membre extremement utile, et il se peut qu'il me serve un jour. Si toutefois votre époux le permet, bien sur.

Constatant que Jehan avait pris celui de sa fille, qui fort bien elevée n'avait pas repondu à sa tirade, il glissa le sien sous celui de sa vieille amie.