Des appartements avaient été désignés à Mélianne. Ils se situaient dans une aile du domaine.
Simple et lumineux, l'intérieur se partageait en quelques pièces aménagées avec gout par les propriétaires et, ce qui plaisait particulièrement à la jeune femme, avaient des fenêtres donnant sur un bois et une partie de jardin.
Elle pouvait même apercevoir les écuries et par là même admirer les superbes montures des Vicomtes.
Mélianne avait, dès son arrivée, confié sa jument Irina à un jeune homme.
Elle posa ses fontes sur la grande table de la cuisine, s'étira de tout son long en soupirant d'aise.
Le voyage avait été long et ses jambes tremblaient encore un peu des suite de la chevauchée.
La première chose qu'elle fit fut d'allumer un bon feu dans l'âtre afin de donner un peu de chaleur aux murs de pierre et se fit une tisane et mangea quelques fruits cueillis en chemin.
Elle sorti ensuite son maigre paquetage : deux braies neuves et deux tuniques pour un travail éventuel ou d'autres chevauchées, une grande cape, une jupe et une cotte ainsi qu'une houpelande légère avec coiffe assortie, don de sa soeur ainée.
Elle possédait aussi deux livres reliés offerts par sa mère adoptive : un concernait les plantes et l'autre des textes plus anciens.
Quelques parchemins vierges, du matériel d'écriture et un encrier trouvèrent refuge dans le tiroir d'un meuble de chêne.
Mélianne rangea ensuite les fontes au fond du meuble et se dirigea vers sa chambre, les bras chargés des vêtements qu'elle venait de déplier.
Elle retira ses bottes et glissa ses pieds dans une paire de