la blessure de Emilie

Il était a la pêche son bras en écharpe a se reposer lorsqu’un galin arriva tout éssoufflait jusqu’à sa hauteur

MEEESSSIIRE EDWWWWINNNN !! MESSSIRE EDWINNNNN!!

Il se retourna brusquement juste quand l’enfant arriva a son niveau, il essayait de reprendre son souffle tout en expliquant se qui le menait jusqu’ici

Ed !! VIIIIIITEEEE … UNE BATAILLE .. CE MATIN … EMILIE !! Dame Emilie elle est … elle est …

Il avait les larmes plein les yeux et n’arrivait pas a finir sa phrase, mais il n’en fallut pas plus pour que le jeune homme se lève d’un bon

Emilie??? Quoi Emilie …

La bas .. A l’entrée du village…

Ed n’attendit pas d’avoir plus d’explication il laissa son matériel en plan et courra le plus vite qu’il put, son cœur était comme une cheval au galop il battait a rompre sa poitrine ...

Quand il arriva au porte du village le chaos qui régnait annonçait le drame qui venait de se passait … des mort .. Des blessé partout ..

Les yeux de Ed s’embuèrent de larmes malgré lui et il cherchait sa sœur

Emilie !!! EMILIE OU EST TU !!!

Il la cherchait partout courant en tout sens .. Mais il y en avait tellement
Tout a coup une tête blonde inerte !!

Emilie !!! NONNNNN !!!

Il se précipita, et retourna le corps, c’est un visage ensanglanté mais inconnu qui se dessina a sa vu , la jeune femme lâcha un gemissement faible
Un regard vers les médicastre qui étaient a la recherche de survivant

Ici!! Une dame !! Gravement blessé…

La medicastre arrivèrent a pas préssé mais le jeune homme lui n’attendit pas qu’il arrive il sauraient se débrouiller sans lui alors que pour sa sœur peut être que les minutes étaient compter

Emiiiillllleeee OU ES TUUUU!!!???

Il essayer de la voir a travers ses larmes

Seigneur je vous en prit !! Ne la rappelez pas auprès de vous …

Tout a coup une mains se lève vers lui et une voix faible s’élève

Ed … Au secours.. Je suis là …

EMILIIIIIEEE!!!

Il se jete a genoux a sa hauteur

Ho Emilie !! Mon Emile !! Mais qu’Est-ce que tu as fais!! Qu’Est-ce que ut fais là !

Elle était la comme désarticulé, et sur les joue de Ed des larmes qui roule …

Elle tenta de lui expliqué mais il posa un doigts sur sa bouche ..

Ne parle pas garde tes force, sur ses mot sa sœur ferma les yeux et Ed la prit dans ses bras la portant comme on porte une marier, sauf que là c’était un corps inerte pendait comme un pantin
Le bras belsser du jeune homme se mit a le faire souffrir mais rien a faire si sa sœur souffrait il voulait souffrir aussi, la manche de sa chemise se remit a saigner .. Mais ce n’était rien comparer au sang qui avait imaculer la robe de Emilie

Tout en prenant la direction de Montmilcent

Il ne cessa de lui parler

Emilie! Ne dort pas!!! Ecoute moi j’ais plein de truc a te raconter tu sais!!!

Et il se mit a lui parler de leur enfance, et de tout ses mois passé loin d’elle, il voulait qu’elle sache tout, mais surtout il voulait qu’elle reste éveillé

Le chemin fut long et le jeune homme cru a certain un moment ne pas y arriver … et quand enfin il poussa la porte du domaine le jeune Ed se mit a cria la voix deformé par les sanglot


MMMMMAMMMMANNNN !!!! MMMMMALONNNNNEEEE !!! MMMAAARIIUUUSSSSS
VIIIITEEEE A L’AIIIDEE!!! AU SECOURS !!!!

Il parvient jusqu’a la première banquette et déposant la jeune fille inerte qi depuis déjà quelque mettre de réagissait plus a rien, et se mit a pleurer

Emilie!! Je suis là !! Emilie répond !! Emilie ne meurs pas!!

Il posa son visage humide sur le front de sa sœur il ne savait plus quoi faire il était démuni et perdu dans le flôt de ses sentiments

Il en avait par dessus le casque, de cette famille de dingues. La moitié du coté de la reine, qu'était quand même la reine, l'autre moitié, une moitié qui fait les trois-quarts d'ailleurs, du coté des dégénérés de Bretagne. Ca fait donc un quart accroché à ses serments, et le reste accroché à ... A il ne savait trop quoi, en vérité.

Non contents de se bouffer le nez, les deux parties s'amusaient à trimballer son chateau d'un coin à l'autre de la France en guerre, juste pour le plaisir de se faire ouvrir le bide devant la porte. Sa porte ! Sa porte à lui que la patronne a dit de garder.

Non, vraiment, jusque là il était tranquille, il envisageait même de prendre fumelle pour réaliser une procréation de petite taille, et voilà que déboulait la guerre et son lot de misères. Déjà qu'on avait du mal à trouver du bon pinard pour la vicomtesse, avec les routes coupées jusqu'en Bourgogne, maintenant il allait devoir briquer le pavé, souillé de sang noir.

Enfin, c'est ce qu'il se disait en trottinant vers l'entrée. Un vrai moulin d'ailleurs, ici Hospital ca voulait dire jete la clé mon vieux, et rentre qui veut ! Lui semblait bien avoir reconnu la voix du gamin, en pleine mue. C't-à-dire une éructation qui se mélangeait les pinceaux entre la basse et le suraigu.

Et il avait bon. Sauf qu'en plus de Ed, il y avait Emilie. En tout cas une jeune fille couverte de sang qui ne pouvait être qu'elle. Par les grelots du vieux bouc sans-nom, à croire qu'on le prenait pour une infirmière. Qu'est ce qu'il en savait, lui, de ce qu'il fallait faire à la gamine ! Il avait tous ses diplômes en intendance, tisanerie et service discret, un magistère en dévouement à sa patronne, mais pas la moindre notion de medecine.
Une gazille en plus, c'est fragile ces bêtes là. Faut pas les secouer, ca casse comme du verre. Qu'est ce que ça fout au combat d'ailleurs, on se le demande ! Avec des bras qu'on dirait son doigt à lui, le... L'auriquelquechose, celui qu'on s'enfonce dans l'oreille pour dégager le bouchon.

Il ne grognait pas, le Marius. Il soufflait, excédé, sur le mode hérisson qui cherche un ver. Il l'aimait bien, la môme, et il aimait pas voir ça, des jeunes qui se font étriper pour des causes à la noix. Alors ça l'enervait, et ça lui faisait meme un peu peur. Donc, il était imbuvable. Point !

On attend quoi là, que ça se soigne tout seul ? Menez là donc a l'intérieur, à l'étuve, faut la nettoyer m'sire ! Je m'en vas chercher un medecin, moué !

Pataclip, Pataclop, on accourt ! A notre rythme, mais on accourt ! Par ordre de gravité et de remise des blessures. Marius, il compte pas : il va plus vite que tout le monde sans béquille et sans écharpe, c'est de la triche ! Edwin, il n'a qu'un bras et il est presque remis, alors il est avec Marius quand la suivante arrive : Malone. A toute la vitesse de sa canne, sans élan de l'autre bras qu'a eu la mauvaise idée de pas avoir le bouclier. Un jour on envisagera d'aller à la guerre avec deux boucliers, un pour chaque bras ... bref. Prenons les paris, Lee va réussir à se trainer jusqu'à nous sous peu. C'est la plus touchée, donc elle arrive juste ensuite, logique.

Le temps que Malone apprenne le malheur, qu'elle attrape sa béquille, se mange un tapis, se rétame sur une marche, Emilie est déjà en route pour l'étuve, sur ordre du plus vaillant de la troupe. Y'a pu qu'à suivre ! Alors elle parle, essoufflée, et sans arrêter de béquiller pour suivre le rythme de la banquette qui avance déjà.

Excellente idée, merci Marius. Je la suis, en nettoyage de plaies et couture de chairs, je finis par avoir de l'expérience, même si je m'en passerais bien ! Surtout que la majorité du temps, c'est ceux à qui je tiens qu'il faut recoudre... mais on va éviter de le dire : on a encore Jehan qu'est entier, et on aimerait bien qu'il le reste, histoire de montrer qu'en plus du savoir tomber, on a du savoir vivre dans la famille.
Crevette, on sait où elle est blessée ? La crevette se reconnaitra, sisi, vous allez voir !
En tout cas, un médicastre ne sera sûrement pas de trop, je l'attends déjà avec impatience. Ca c'était pour Marius, parce qu'il a vraiment eu le bon réflexe, elle espère qu'il le prendra pour lui. De toute façon, direction l'étuve, la banquette a déjà passé le coin !

Le jeune Ed ne voulait pas que sa sœur meurs l’inquiétude se lisé sur son front en des plis de plus en plus creusé
Il regarda Maline qui arrivant en boitant, il sentit un poid se levé de con cœur, Malone était medicastre! Du moins elle avait au moins des bases ! C’est sur il allé la sauver
Il fallait le dire elle n’avait qu’une seule blessure la jolie blondinette mais une blessure très grave… en plain ventre! Et il savait pour l’avoir souvent vu au court des hospitaliers une blessure comme cela pouvait être fatale
Il tenait toujours sa sœur dans ses bras la serrant plus ou moins fort celon les mouvement qu’elle faisait et quand elle se mit a tousser crachant du sang le jeune homme posa ses yeux horrifier sur Malone

Elle crache du sang Malone .. Il faut se dépêcher!! Mais ou est maman !!


MMMMMAAAAMMMMANNNNN!!!!

Il savait que sa mère avait du mal a se déplacer mais la il fallait qu’elle le fasse c’est bien trop grave bien trop important!
Emilie était su fragile si fine si frêle, il ne fallait pas oublier comme elle avait toujours eu une santé fragile …

Il n’avait même pas vu que Marius partir chercher de l’aide tout se qu’il voulait c’était qu’une personne fasse quelque chose ..
Tout a coup sa sœur prononça un mots.. Une silable « MA »
Sa sœur essayer de d’appeler sa mère et elle n’était pas là !!

Elle appel maman !! T’a vu!
Transportons la au petit salon on l’installera sur la banquette a coté de maman !!

Sur ses mots il repris a nouveau sa sœur dans ses bras en grimaçant en sentant son bras le lançait.. Le snag coulé sur son bras mais il ne le voyais même pas trop préoccuper par sa sœur adorait..
Puis arriva dans le salon et la posa juste a coté de sa mère qui regardait la scène impuissante..

Je suis pas médicastre, mais ça c'est pas bon ...

La blonde marmonnait en clopinant au plus vite direction l'étuve, tandis qu'Edwin, à côté de la banquette, paniquait ferme, faisant s'interrompre les braves porteurs. Les fixant, Malone indiqua d'une voix ferme la direction.

Non, l'étuve, et au pas de course ! Et dans le coin frais !

Puis elle sacrifia quelques unes des précieuses secondes pour se planter face à Edwin, qu'elle força à s'immobiliser face à elle de son bras valide. Après une petite prière pour ne pas se faire renverser par l'inquiétude et la force du jeune homme, elle planta ses yeux émeraudes dans les azurs de son cousin. Poser sa voix, être ferme et décidée, ne pas montrer son inquiétude, ni son hésitation.

Ecoute moi Ed, ta soeur va mal, j'ai vu, mais j'ai besoin que tu sois calme, très calme, c'est de ta force qu'elle a besoin. Et moi aussi, pour elle. Tu ne cries pas, tu écoutes, et à tout prix, si on te pause une question, tu réponds. Même pour dire que tu ne sais pas.
Si on panique, on la perd, compris ?!
Une petite pause, le petit silence, de quelques centièmes de secondes, celui qui marque l'importance des mots prononcés, qui leur laisse le temps de se faire un chemin dans l'esprit de son interlocuteur.
Quand Marius aura trouvé un médicastre, il aidera ta mère à nous rejoindre. Ou tu iras la chercher quand je pourrai me débrouiller. Pour l'instant, on risque d'avoir besoin de quelqu'un qui aie des forces, alors tu viens à l'étuve, parce qu'à l'étuve, on a de l'eau propre à volonté, et qu'il faut nettoyer les plaies.

Allez, viens !

Et hop, on repart, toujours clopin-clopant, mais plus calme elle aussi, d'avoir eu cette petit seconde pour s'exprimer, et pauser son esprit. Désormais ferme et décidée, Malone rejoint la couche de celle dont elle ne sait toujours pas si elle dit Ma ... lone, ou Ma... man. Qu'importe, au final ?

En rejoignant la jeune fille à l'étuve, Malone commence par s'équiper.
Ed ?! Vas me chercher un bac d'eau claire, je prépare le reste.
Et la blonde de sortir de ses poches des linges propres, et une petite bouteille, dont elle fera tomber quelques gouttes, trois tout au plus, dans l'eau qu'Edwin apportera.
Emilie ?! Je vais défaire tes vêtements, on va nettoyer la plaie, sois courageuse ma filleule, ça va faire un peu mal, mais c'est nécessaire. [/b]
Au travail, la plaie est mise à l'air, nettoyée. Et les linges sales jetés en tas par terre.

Il peut être convaincant, Marius, malgré sa petite taille et son langage limité.
Son air aimable et sa voix qui charrie des cailloux sont des arguments, et le médecin de campagne qui officiait dans le bourg n'avait pas mis longtemps à le suivre.
Cornaqué par le petit homme, poussé dans les couloirs tortueux du vieux chateau, houspillé, il avait fini par arriver dans la salle d'étuve, où il fut mené derechef devant le corps dolent de la jeune Proisy.

Par bonheur il n'etait pas si gauche que le laissait supposer le trou paumé où il exerçait ses talents, et sous le front bas et les sourcils broussailleux émergaient une connaissance correcte du sujet à traiter.

Ainsi qu'une certaine autorité, finalement.

De l'eau tiède, du vinaigre, des bandes, et de la lumière ! Beaucoup de lumière ! Allez, vite !

Depuis quelques temps Leello se hissait de sa couche au divan du salon, et du divan du salon à sa couche.
Cet état la rendait dingue elle ne pouvait plus se supporter ainsi mais dès qu'elle faisait plus ses jambes ne la tenaient plus. Il fallait donc qu'elle reste raisonnable un certain temps pour pouvoir redevenir celle que tous avaient l'habitude de voir chevaucher sur les chemins poussiéreux.

Puis il y avait cette absence à laquelle malheureusement elle s'habituait n'ayant pas d'autre possibilité mais qui la rongeait doucement.

Il lui avait semblé entendre un cri dans la courette mais plus rien ensuite, elle tendit l'oreille un instant puis reconnu le pas de son vieux Marius. Une fois encore il avait du charrier le jeune Ed qui était à l'âge où les garçons sont irritables sans vraiment de bonne raison.
Pourtant, sans trop savoir pourquoi, tout doucement un noeud serrait son estomac, mais elle avait tant changé depuis sa blessure qu'elle doutait de toutes ses réactions.
Puis le bon Marius, s'il venait à être débordé viendrait la chercher. Elle resta donc dans sa chambre, l'esprit préoccupé attendant qu'il ne passe pas trop loin pour l'interpeller et lui demander ce qu'il se passe.

Medicastre amené au bon endroit, cousine sur place, une dégourdie celle-là, capable de pas rester les deux pattes au meme sabot, le Marius considéra que l'urgence était reglée, et qu'il fallait maintenant passer au plus dur. Prevenir la vicomtesse.

Diable. Ca ne l'enchantait pas hein. Deja qu'elle n'allait pas bien, alors lui annoncer ça...

Il soupira lourdement avant de rejoindre le corps de la demeure, ses bottes resonnèrent dans l'escalier, tandis qu'il se demandait comment tourner ça. Il n'aimait à peu près personne, Marius, mais la vicomtesse c'etait quelque chose pour lui. Et il ne voulait pas lui faire un choc de plus.

Dame Leello... Dame...

Triturant son bonnet, il hésita un moment avant de se lancer :

C'est vot' petite... Emilie. Elle est là, Dame. Elle est blessée, elle va pas bien ...

Le jeune de Proisy essayer de garder son calme.. Il essayait de reprendre le dessus et pour y arriva il respira d’abord profondément , puis il mua ce détresse en colère en rage même et il serra les point aussi fort qu’il pouvait.. Ses ongle s’enfoncèrent dans la paume de sa main, et il hocha la têtepour faire de sua sa cousine lui demander
Il fallait des tissus de l’eau bien chaud ..
Et tout en s’attelant a la tache le jeune homme prit une décision! Des demain il reprendrai le combat et il vengerait sa sœur!! Il essayer de retrouver cette femme qui avait profité de l’inexpérience de la jolie blonde pour lui mettre un coup qui pourrai lui être fatale

Sa mâchoire était contracté et dans se yeux une lueur était apparut bien différente de celle qu’on connaissait d’un jeune homme souvent plus calme et doux que brutale
Il arriva au pas de course et tendit tout se qu’il avait trouver a Malone qui déjà était penché avec le médicaste sur le corps frêle de sa jeune sœur si fragile
Il n’aurai jamais cru la voir un jours couché sur une civière, elle qui n’aimait pas la guerre pas les combat, qui n’y connaissait rien et qui n’avait jamais eu comme objectif de devenir soldat ou quoi que ce soit qui se rapporte a la guerre…

Il s’agenouilla a l’opposé de la ou s’activé Malone et l’homme de medecine et attrapa la main de sa sœur
Il ne loupé rien de se que chacun faisait, le silence qui régné était pesant et a un moment il regarda Malone espérant qu’elle pourrai lui répondre


Ma…Malone … c’est .. C’est grave?

Il la regardait avec une expression douloureuse comme si la douleur de sa sœur glissé aussi dans ses veines

Médicastre a écrit:

De l'eau tiède, du vinaigre, des bandes, et de la lumière ! Beaucoup de lumière ! Allez, vite !

Avez-vous déjà connu ce sentiment qu'on a, quand un événement, une arrivée par exemple, vous enlève un tel poids des épaules, que vous avez soudain l'impression de respirer à nouveau ? C'est en tout cas ce que Malone ressentit quand l'homme entra, et qu'à son intonation, elle devina qu'il s'agissait du médicastre promis par Marius. Celui-là avait donc trouvé un médicastre en ces temps troublés, où les médicastres étaient si demandés qu'on se les arrachait presque à coups d'épée. Elle qui n'avait pas osé espéré voir cette qualité de personne se présenter, respira soudain.

Merci d'être venu. Les bandes sont là. Elle désigna sa besace, ainsi que la pile apportée par Edwin.
L'eau est dans ce pot, je me suis permis de l'améliorer de quelques gouttes de lavandin, pour purifier les chairs en même temps que nous les nettoyons, 3 gouttes dans le pot. Il s'agissait d'un petit seau, la dilution était donc importante.
Edwin va nous apporter le reste, il met deux fois moins de temps que moi. Du menton, elle désigna la béquille à côté d'elle, et sa main droite toujours en écharpe, qui ne lui servait donc à rien. Le médicastre devinerait bien.

Le temps qu'Edwin revienne avec du vinaigre, Malone montra la plaie qu'elle avait sortie des bandes au médicastre.
En l'attendant, voici ce que je sais déjà, et je n'aime pas ça : une lame est entrée ici, entre les côtes. Je ne suis pas médicastre, mais ce que je sais, c'est que je n'arrive pas à arrêter le sang à sortir de la plaie.
Fichue main inutile ! Ajout inutile, adressé à sa deuxième main dont elle ne parvenait pas à obtenir suffisamment de mobilité pour être ne serait-ce qu'une aide à la main gauche.

Rapidement, Edwin revint avec le vinaigre, et quelques chandelles, et une question à la réponse délicate.

Je ne sais pas encore à quel point c'est grave, Ed ... je sais juste que je n'aime pas ça.
Visage tendu, moue pincée, non, elle n'aimait pas ça la blonde, de voir sa filleule s'affaiblir ainsi, de la voir lui filer entre les doigts ... Tu vivras petite Emilie ! Foi de Malone !

Il lève les yeux vers la jeune fille. Blessée elle aussi mais volontaire. Il hoche la tête. Elle a bien réagi, il décide de lui faire confiance. Elle va l'aider. Et elle ne sera pas de trop, parce que la blessure est grave, très grave.
Il a vu, et il a jugé. Il est habitué aux blessures du fer, et s'il a pris une semi retraite ici, dégouté de la guerre qui broie les corps, c'est qu'il est saturé de la course contre la mort. Et il est venu parce qu'à Marius il doit quelque chose. Alors il va tenter de retenir le fil de la vie, le petit souffle précipité qui sort de la gamine, de celle qui pourrait être sa petite fille.

Il prend son éponge, la plonge dans l'eau chaude, lave grossièrement la plaie, puis la rince et badigeonne les plaies de vinaigre allongé. C'est dérisoire, et il le sait. Mais rien ne fera plus, et si la chance est là, les organes ne sont pas touchés. En revanche le sang est abondant, et la blessée pâle comme un linge.

Il prépare fil et aiguille, parce qu'il faut résoudre l'hémorragie, avant d'envisager quoi que ce soit d'autre.
Il saisit la main gauche de Malone, la plonge dans le vinaigre puis la pose au bord de la plaie.
La sienne lui fait face sur l'autre bord, tandis que dans sa dextre, il assure l'aiguille.

Appuie, demoiselle, aussi fort que tu peux. Il faut souder les levres de la plaie, je n'ai pas de pinces. Ne t'occupes pas du sang, essaie juste de serrer là où je couds. Nous aurons une chance, pas deux.

Il manque d'ajouter "je compte sur toi", mais y renonçe. Il ne veut pas lui mettre la pression et la voir trembler. Deja il la tutoie pour la detendre autant que possible, créer une sorte de complicité parce que seul il ne pourra pas tout faire.

Allez, le reste c'est mon boulot.

Lentement, mais surement, l'aiguille perce la peau, resserre les chairs, tirant son fil derrière elle. Elle est jeune, mignonne, alors il coud le plus serré possible, le mieux qu'il peut faire malgré la sueur qui lui brûle les yeux, l'oblige a s'arreter pour s'essuyer de la manche. Il n'est pas mécontent de son travail. La couture est régulière, et l'épée a tranché nettement les chairs. Si elle survit, elle pourra se déshabiller.

Il se redresse, les reins craquent, et doucement il retire la main de Malone

Merci. Maintenant on va poser un emplâtre, mais d'abord il faut finir de nettoyer.

En voyant arriver Marius, Leello avait compris qu'il se passait quelque chose de grave. Et lorsqu'il prononça le nom de sa fille en lui annonçant qu'elle été blessée, c'est comme si elle avait pris un autre coup sur la tête.
Elle eut un vertige qui la cloua dans son fauteuil l'espace d'un instant, puis elle se leva lentement en s'appuyant sur l'accoudoir tout en considérant la taille de Marius, qui était seulement deux fois plus petit qu'elle et qui ne pourrait pas l'aider à se déplacer. Pourtant elle allait rejoindre sa fille, il fallait qu'elle voit de ses yeux la gravité des blessures et surtout qu'elle lui fasse sentir qu'elle était là.

Marius mon ami, prenez mon gilet et accompagnez moi près d'elle.

L'inquiétude lui tordait l'estomac et se rendre près d'elle serait une périple mais rien n'allait plus l'arrêter. Il fallait qu'elle voit sa fille et mettait sa douleur de côté pour accélérer le pas dans les couloirs du domaine. En entrant dans la salle elle reconnu le médicastre de dos en train d'opérer un regard vers Ed qui semblait si désemparé et confirma à Leello que sa fille était gravement touchée. Puis ce fut au tour de Malone, la jeune fille avait des connaissances en ce domaine et Leello essayait de trouver dans ses yeux un signe d'espoir, mais rien de tel.

Elle s'approcha alors de sa fille et prit sa main dans la sienne se plaçant face au médicastre. Leello avait besoin de ne pas le gêner tout en voyant son regard pour être certaine qu'il lui dirait les choses sans lui cacher l'important.

Comment va t elle ?

Il ne l'avait pas vue, absorbé qu'il était par sa tache, courbé sur la poitrine juvénile de la blessée. Aussi, il resta surpris en trouvant en face de lui la dame de Montmilcent, qu'il ne connaissait que peu.
Elle aussi est dans un sale état, et il se demanda s'il y avait encore des valides ici.

Un peu impressionné par la carte de visite de la dame, il entend la question.

Directe, sans chichis. Il plisse les yeux un instant. Puis décide de répondre de la meme façon, considère qu'on n'est plus à ça près.

Mal, Dame. Le poumon est touché, la respiration siffle et elle a du sang dans la bouche. Ca cicatrise plutot bien le poumon, la blessure est nette et elle est jeune, elle n'est pas perdue, Dame. Il lui faudra un repos absolu, et si la fièvre ne la prend pas... Alors vous la retrouverez.

Il lui sourit, presque paternel.

Il faut garder espoir, Dame. La nature est forte, et la situation meilleure qu'il y a une heure. Mais je ne vais pas vous dire la messe, c'est grave, et il faudra y faire très attention. Mais pour l'instant, sauf votre respect, je vais vous demander de me laisser finir, il me reste bien du travail.

Elle se débrouillait bien, la jeunette. Malgré des gestes un peu hésitants, elle comprenait ce qu'il lui demandait.
D'un signe de tête, il acquiesca à sa proposition, et termina de préparer la pâte épaisse que par bonheur il avait entrepris de réaliser le matin même. L'instinct, non ?
D'une oreille, il surveillait ce qui se disait entre Malone et Leello. Ou plutôt ce que disait Malone. Un soupir marqua discrètement une légère désapprobation. Il était fondalement contre le principe de rassurer une mère. De toute façon, ça ne servait à rien, elles savaient toujours ce qui allait se passer quand ça concernait leur enfant.

Enfin, ça n'était pas son problème, et il se retourna vers la blessée, prêt à étaler l'emplâtre. Constatant que Malone s'était arrêtée, il la poussa légèrement du coude, tout en observant les signes d'éveil d'Emilie. Il aurait préféré qu'elle reste un peu inconsciente, craignant un mouvement brusque.

Fais, demoiselle. Son corps s'est habitué à une douleur bien plus grande que celle que tu lui imposes.

A un homme il aurait administré une bonne dose de tord-boyaux pour l'assomer, mais là, avouons qu'il hésitait. Pas sur que la jeune fille soit habituée à boire, il craignait tout de même de lui faire plus de mal que de bien. Aussi, il ne fit rien de plus que de regarder la vicomtesse, turlupiné qu'il était par les enseignements du Grand Mire Omniscient Thomas du Tapis d'Orient.

Dites, Dame... Vous n'auriez pas un clystère par devers vous ?

Leello avait écouté chaque mot prononcés par le médicastre, elle les avait analysés en détail cherchant à les dégraisser de leur fioriture habituelle qu'on met dans ces moments là, mais l'homme avait su être honnête. Il n'était pas là pour rassurer mais pour soigner et elle tenait à ce principe.

Merci de votre franchise, mais Emilie est forte !

Elle regarda ensuite sa fille, dieu qu'elle était pâle, pourtant au fond d'elle, Leello sait, sa fille va vivre.

Malone à son tour pris la parole faisant tout ce qu'elle pouvait pour la rassurer, Leello la regarda lui faisant comprendre toute sa reconnaissance. La jeune fille avait vu naitre la petite et son inquiétude était perceptible et compréhensible. Mais on parlait d'Emilie et Leello aurait voulu pouvoir réconforter la jeune Malone mais elle n'en n'avait pas la force.

Ça ira Malone, ça ira

Jehan n'était pas là et c'est seule qu'elle devait affronter la situation, la vie l'avait décidé ainsi puis elle n'était pas complètement seule. On veillait sur elle et c'est grâce à cela qu'elle pouvait aujourd'hui tenir la main de sa fille.
Et elle ne la lâcherait pas tant qu'elle n'aurait pas les yeux ouverts et ce quoi qu'il lui en coute.

Medicastre a écrit:

Fais, demoiselle. Son corps s'est habitué à une douleur bien plus grande que celle que tu lui imposes.
Dites, Dame... Vous n'auriez pas un clystère par devers vous ?

Hein ? Quoi ? Qu'est-ce ? Où suis-je ? Où vais-je ? Dans quel étagère ?
Retour rapide sur la planète terre pour une blonde partie au pays des yeux qui bougent sous des paupières.
Je ...J'étais du côté de l'enfer lunaire ? Pas bien malin, et pas le moment, ravalons la bonne excuse avant de la dire. Oui, bien sûr !
Les linges humides continuent de nettoyer les berges de la plaie, d'où le sang disparait progressivement. Avec plus de douceur, certes, mais une efficacité renouvelée.

leello a écrit:

Ça ira Malone, ça ira

Hochement de tête. Pour l'avoir vue endurer deux fois d'affilée les douleurs de l'enfantement sans rechigner, ni gémir, Malone aurait du savoir que Lee n'était pas femme à se voiler la face. Et se le rappelait maintenant. Mais un détail la turlupinait. Alors doucement, elle répéta la question qui ne venait pas d'elle.

Et le Clystère, Lee ? Si tu n'en as pas, Marius sait peut être si il y en a ici ?

Leello regarda Malone, sans lâcher la main de sa fille.

Oui il doit y avoir cela

Elle prit un instant de réflexion avant de se tourner vers Marius.

Mon ami allez donc voir dans l'armoire qui se trouve dans le couloir des chambres, vous devriez trouver cela.

Oui il ne pouvait être que rangé là-bas avec tout le petit matériel médical et les plantes séchée que Leello conservait pour faire ses décoctions ou autre tisanes aux bien-faits certains.

Elle baissa alors la tête un instant essayant de ne pas céder à la douleur qui commençait à lui brûler le ventre. De toute façon il n'était pas question qu'elle quitte cette pièce sans sa fille et rien n'aura raison de sa détermination.
La seule chose qu'elle voulait éviter était de croiser le regard de ceux qui la connaissaient assez pour voir qu'elle n'était pas au mieux de sa forme afin de ne pas voir une inquiétude supplémentaire dans leurs yeux.

Peut être trouverait elle la force de prier, mais il faut dire qu'avec ces temps troublés on pouvait se demander à quoi était occupé Aristote.

[désolée pour la longue interruption, je fais un rapide condensé et merci à tous]

Le temps avait passé, après les soins du médicastre qui avait
fait un travail exemplaire, elle avait du réapprendre à marcher plus doucement, la respiration difficile, rendait l'exercice douloureux, mais elle avait le soutien de toute la famille et Marius venait parfois lui tenir compagnie après que sa mère eut été obligé de reprendre ses obligations, elle avait suivit toutes les recommandations et évitait de s'ébrouer comme un jeune chien, la convalescence avait été longue et pénible,elle savait que plus jamais elle ne vivrait comme avant, qu'il lui faudrait toujours faire attention au moindre rhume, à la moindre toux, et bien que toujours un peu pâle, elle avait fini par reprendre le dessus.


Elle avait rejoint sa ville natale, et essayait d'aider au mieux puis elle se souvint qu'elle avait eut envie de suivre la voie de la médecine et en avait parler à sa marraine. Au moment où il le fallait à vrai dire, Malone lui indiqua la faculté de médecine de l'hotl dieu de Paris , et grace aux apuis de sa famille elle avait pu in extrémis être inscrite à la nouvelle session.